"Dis Papa, c'est encore loin l'Amérique ?"

"Tout corps plongé dans un fluide reçoit une force opposée à son poids et de valeur égale au poids du fluide déplacé."

Cette force est appelée la poussée d'Archimède. Sa direction est verticale, son sens est toujours dirigé vers le haut (puisqu'elle est opposée au poids), son intensité est égale au poids de l'air ambiant déplacé par l’objet.

Poussée d’Archimède = p . V . g

Poussée d’Archimède en Newtons N, p est la masse volumique de l’air exprimé en kg/m3, V est le volume de l’Objet en m3, g est l’intensité de pesanteur en N/ kg.

Bon je ne vais pas vous faire un cours sur les fluides mais plutôt vous parlez d'un projet "français" (associé aujourd'hui avec nos voisins suisses) qui, je l'espère, va bouleverser bientôt le monde la voile traditionnelle, surtout la course au large,  et s'attaquer au record de vitesse type trophée "Jules-Verne".

C'est de l'Hydroptère que je veux vous parler, le trimaran imaginé par Éric Tabarly et construit par Alain Thébault, qui allie les techniques de l’aéronautique à celles de la voile.

Un hydroptère (du grec hydros, eau, et ptère, aile), hydrofoil en anglais, est un type de bateau dont la coque s’élève hors de l’eau lorsque la vitesse de celui-ci est suffisante grâce a un plan porteur, ou aile, qui fonctionne sur le même principe qu’une aile d'avion. Cette technique permet aux bateaux d’augmenter leur vitesse en diminuant les frottements de l’eau sur la coque, et en évitant les effets de vagues.



Sous réserve d'homologation, l'Hydroptère pourrait avoir accroché à son tableau de chasse deux records de vitesse dans la journée de samedi à Port-Haliguen : celui des 500 mètres lancés à 43,05 noeuds de moyenne (77,49 km/h) et celui du mille nautique à 41,74 noeuds (75,13 km/h).

La version 5 de ce bateau volant porté à bout de bras depuis de longues années par Alain Thébault a même atteint une pointe de vitesse à 46,5 noeuds (83,7 km/h), se rapprochant de 2,2 noeuds du record absolu de vitesse à voile.

L’Hydroptère monte en puissance, nouvelle vitesse record du bateau établie à 47,2 noeuds. 

Devant ce défi technologique, on ne peut que saluer la hargne des concepteurs, l'appui de grandes firmes (EADS, Alstom) pour le développement, mais aussi celle d'Alain Thébault et son équipage qui naviguent et qui vont jusqu'au bout de leur rêve... et qui nous font nous aussi rêver !

Chapeau bas Messieurs et bon vent.